Le développement de techniques mini-invasives et micro-chirurgicales permet de limiter les lésions musculaires sans compromis sur l’efficacité du geste réalisé, en modifiant et en adaptant la voie d’abord chirurgicale. Ces techniques permettent de diviser par 7 le risque d’infections nosocomiales.
L’utilisation d’instruments spécifiques ne modifie pas la finalité de l’intervention chirurgicale.
L’implémentation d’une source lumineuse directement sur les écarteurs couplée à une optique grossissante permet aussi d’améliorer le confort opératoire du chirurgien.
Initialement développées pour l’exérèse de hernies discales, ces techniques ont évoluées pour permettre maintenant la réalisation d’interventions plus complexes comme des arthrodèses vertébrales multi-étagées pour des canaux lombaires arthrosiques ou des spondylolisthésis.
La chirurgie conventionnelle reste efficace pour le traitement des pathologies rachidiennes mais le risque d’infection nosocomiale, notamment à staphylocoque doré, rapporté dans certaines études est jusqu’à 7 fois supérieur.
Des techniques dites percutanées peuvent aussi être utilisées. Une longue instrumentation rachidienne peut ainsi être mise en place au travers de courtes incisions cutanées, en utilisant en permanence un appareil de radiographie dédié. Les lésions musculaires sont ainsi limitées, le saignement beaucoup moins important et la récupération plus rapide.
La mise en place percutanée de ciment dans la vertèbre permet aussi d’améliorer rapidement ses caractéristiques mécaniques et ainsi deconsolider immédiatement une fracture vertébrale, ostéoporotique ou métastatique. On parle de cimentoplastie ou de cyphoplastie. La kyphoplastie est une variante de restauration de la hauteur vertébral par un système de ballonnet développé par la société Kyphon en 1994. (site en anglais avec vidéos informatives)
Chaque dossier nécessite une analyse bien spécifique et souvent toutes ces techniques sont associées afin d’obtenir l’objectif recherché, en particulier dans les cas de métastases rachidiennes où les patients sont particulièrement fragiles. L’objectif est alors de ne pas retarder la pris en charge par l’oncologue qui reste le référent dans cette équipe pluri-disciplinaire. Dans la majorité des cas, la sortie des patients à domicile se fait dès le lendemain de l’intervention avec une efficacité immédiate.
L’ensemble de ces techniques mini-invasives et micro-chirugciales peut aujourd’hui être utilisé pour un grand nombre de pathologies vertébrales, en particulier pour la majorité des interventions de première intention (comme la prise en charge des hernies discales, des spondylolisthésis, des sténoses lombaires), mais certains développements sont encore nécessaires pour supplanter la chirurgie conventionnelle dans des situations plus complexes.
L’utilisation des techniques de surveillance per-opératoire de l’activité des nerfs et de la moëlle épinière associé aux techniques d’imagerie et de guidage tri-dimensionnel per opératoire O-Arm sécurisent le geste opératoire.
L’O-Arm est une révolution dans la chirurgie mini-invasive.