Anatomie du rachis cervical
Le rachis cervical est très mobile et protège la portion haute de la moelle épinière. Il est constitué de 7 vertèbres qui sont empilées et unies par les disques intervertébraux et des ligaments très résistants.
Les nerfs qui émergent de la moelle épinière cervicale se destinent aux membres supérieurs. Ils émergent de la colonne vertébrale par un trou ménagé entre deux vertèbres contiguës, appelé foramen. Ils peuvent être menacés à ce niveau par une hernie discale ou par de l’arthrose.
Chaque nerf assure ensuite la motricité et l’innervation sensitive d’un territoire qui lui est spécifique.
Que se passe t’il en cas de compression d’un nerf ?
La compression d’un nerf entraine une douleur dans le membre supérieur appelée névralgie cervico-brachiale. Plus rarement, une volumineuse hernie discale peut entrainer une compression de la moelle épinière et provoquer des douleurs ou une faiblesse des membres inférieurs.
Quels sont les examens complémentaires nécessaires ?
Au début de la maladie, si les symptômes sont typiques et répondent au traitement médical, la réalisation d’examens complémentaires n’est pas systématique.
En cas d’évolution défavorable sous traitement médical ou de déficit moteur, des examens d’imagerie sont nécessaires afin de préciser le type et la localisation de la compression radiculaire.
L’IRM est l’examen d’imagerie de référence pour l’étude des structures nerveuses.
La réalisation d’une IRM est contre indiquée en cas de corps étranger métallique (ex: éclat dans les yeux) mais la majorité des dispositifs médicaux implantables (prothèses, vis, …) sont actuellement compatibles. Ainsi, le matériel rachidien récent ou les prothèses articulaires ne sont pas des contre indications à une IRM.
Le scanner (ou tomodensitométrie) est l’examen de référence pour l’étude de l’os. Il n’existe aucune contre-indication à la réalisation d’un scanner standard.
Le scanner peut mettre en évidence un calcification de la hernie discale cervicale, ce qu’il est indispensable de savoir avant une intervention chirurgicale.
Ces deux examens sont donc complémentaires pour cette pathologie.
Le scanner permet de mettre en évidence la hernie discale, de rechercher une arthrose associée tandis que l’IRM étudie mieux le retentissement sur les nerfs et la moelle épinière.
Quels sont les traitements envisageables ?
La première phase du traitement correspond au traitement médical. Des antalgiques, des anti-inflammatoires, de la rééducation et une contention externe (collier cervical) sont le plus souvent associés afin de diminuer l’importance des cervicalgies et des douleurs radiculaires.
Plus rarement, des infiltrations rachidiennes d’anti-inflammatoires peuvent être utilisées.
En cas d’échec d’un traitement médical bien conduit, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Quelles sont les modalités d’une intervention chirurgicale ?
L’intervention chirurgicale a pour objectif principal de décomprimer les structures nerveuses en retirant le fragment de disque. Cette intervention est le plus fréquemment réalisée par une voie antérieure grâce une petite incision sur le côté du cou.
En complément de l’ablation de la hernie discale, une fusion des deux vertèbres adjacentes est nécessaire afin de restaurer et maintenir la hauteur du disque intervertébral.
Cette fusion est le plus souvent réalisée avec une cale bio-compatible (appelée cage intersomatique) remplie d’os artificiel ou d’os prélevé sur le bassin.
Selon les pathologies et le type d’implant, une plaque complémentaire peut être utilisée.
Dans certains cas particuliers, un remplacement du disque par une prothèse discale peut être proposé.
Ce sont des dispositifs médicaux innovants ayant pour objectif de traiter les hernies discales du sujet jeune et de préserver la mobilité de l’étage opéré.
La finalité de cette technique est de protéger les étages adjacents afin de les protéger d’une dégradation accélérée.
De très nombreuses études sont en cours pour évaluer leur efficacité.
Quelles sont les suite opératoires ?
Apres l’intervention, le patient est conduite salle de réveil pour être surveillé avant son retour dans la chambre, une ou deux heures après.
Le premier lever se fait le jour de l’intervention ou le lendemain matin selon l’horaire de passage au bloc opératoire.
Le kinésithérapeute passe ensuite voir le patient deux fois par jour pour l’aider à se lever et à récupérer rapidement.
En post-opératoire, un drain, conservé 24 à 48 heures, permet d’éviter la formation d’un hématome cervical.
Cette intervention chirurgicale nécessite une hospitalisation de quelques jours et une immobilisation temporaire par un collier cervical. Il peut être retiré pour la douche, les soins locaux et la nuit.
La conduite de véhicules motorisés doit être interrompue pendant la période de convalescence.
A la sortie, un livret de rééducation vous est remis pour faciliter le retour à domicile et vous conseiller sur les gestes à éviter.